Un regroupement des passionnés de GNU/Linux à Madagascar

Temps de lecture : 7 minutes

Linux est le noyau du GNU/Linux, aussi connu pour être également un système d’exploitation au même titre que Windows ou encore Mac OS. Ce qui le distingue, c’est pour sa sécurité mais aussi pour ses mises à jour fréquentes par rapport aux deux autres OS cités ci-dessus. De plus, ici, le but est de permettre à l’utilisateur de prendre le contrôle de son ordinateur.

Leur début

A Madagascar, les passionnés de GNU/Linux ne cessent d’augmenter en nombre. Pour cela, un groupe et une page Facebook connus sous le nom de « GTL : Gasy Tia GNU/Linux » ont donc été créés par des jeunes amateurs dans ce domaine informatique dans le but de partager leur connaissance et leur expérience. Cependant, cet espace n’est juste qu’une communauté virtuelle. Au début, l’objectif des administrateurs fut de rassembler les passionnés, les habitués ou les amateurs dans l’utilisation de Linux. Le contenu de ces plateformes était juste basé sur des supports techniques (entraide, échange, partage, nouvelle rencontre, etc.) et des tutoriels, ce n’est que durant l’événement qu’ils ont organisé le 23 décembre 2017 qu’ils ont décidé d’élargir leur vision des choses.

Un événement enrichissant

Le samedi 23 décembre dernier, une conférence suivie d’une installation party ont été programmées par des passionnés en Linux. Les administrateurs de la page et du groupe

ont décidé de faire un regroupement afin de rassembler les passionnés et les amateurs en Linux dans un seul et même lieu. Ces derniers étant composés d’ Ainasoa Michael Razafindrahaingo, de David Andrianarivo, de Niaina Lens, de Niry Andriambelo, de Fabien R. et de Solofohery Finoana. Majoritairement, ces personnes sont toutes des étudiants mais elles travaillent aussi en même temps. Ayant été organisé au sein du Centre Numérique de la Francophone ou CNF Ankatso ; cet événement a débuté à 9 heures et s’est terminé dans les environs de 16 heures. Et durant cela, de nombreuses opportunités ont été mises à la disposition des participants comme devenir membres actifs du GTL ou encore acquérir de nouvelles informations concernant Linux et autres.

En bref

L’objectif premier de ce regroupement a été de rassembler les membres de la communauté virtuelle en vue de créer une communauté physique. En effet, les organisateurs ont pensé que cela faciliterait les échanges et l’accès aux différentes opportunités qu’offre le groupe. Ces dernières pouvant être des formations en communauté, une coopération durant les situations difficiles ou l’incompréhension de certaines manipulations, une entraide pour ceux qui sont dans le besoin, des conseils, des instructions, des astuces, etc. GTL est un groupe qui s’est imprégné de la culture informatique et les membres tentent d’applique le concept du « donnant- donnant » dans cette communauté virtuelle. Ainsi, tout le monde pourra jouir du contenu qu’on peut y trouver mais tous devront également partager leurs acquis et les informations qu’ils possèdent sur Linux.

La communauté GTL

Pour débuter la conférence, une séance de présentation a été mise à l’honneur dans le but de se connaitre mais aussi de savoir ce que les participants attendent de cet événement. Ensuite, ce fut Niaina Lens qui débuté son intervention en discutant sur mon parcours en tant que passionné de GNU/Linux mais aussi en donnant plus de détails sur la communauté en question. Il a d’abord explicité les objectifs de l’événement qui furent : le regroupement des amateurs et des connaisseurs en GNU/Linux, la création d’une communauté physique et active à Madagascar, le partage de connaissances et d’expériences mais surtout l’application du concept « donnant-donnant ». Il a ajouté le fait que cette communauté aura une structure bien précise, c’est-à- dire, qu’il n’y aura pas de chef (BOSSLESS) ; cependant, des leaders auto-affirmés et suivis seront quand même là pour aider les débutants et apporter leur soutien durant les activités à entreprendre. On y installera également une division technique qui se chargera du développement, du Sys. Net. Admin. et du design si besoin.

La continuité du projet

Des améliorations sur l’organisation dans le groupe GTL ont quand même été discutées durant la conférence. En effet, de nombreuses personnes sont dans cet espace virtuel, cependant, peu sont celles qui sont réellement actives et qui partagent fréquemment leurs acquis et les informations qu’elles possèdent. Pour cela, la communauté physique se chargera d’activités et d’inciter les participants à réagir et à partager leurs connaissances. De plus, ce groupe se focalisera sur les supports techniques dans le groupe, la création de différentes activités comme des ateliers, du bootcamp, du barcamp, l’observation et l’analyse de telle ou telle technologie, des partages de tutoriels, des formations, des challenges qui pourraient motiver encore plus les membres et d’autres que chacun pourrait suggérer une fois que tout a été bien établi.

Une occasion pour découvrir

Une séance de débat et de questions-réponses a animé les participants à poser des questions qui les intriguent ou à partager des expériences ou des connaissances selon leur volonté. Comment ça marche ? C’est quoi ceci ? Que signifie cela ? Des questions comme « un système embarqué, c’est quoi ? » ont été remarquées. Les intervenants ont essayé de répondre du mieux qu’ils ont pu mais d’autres participants ont également pris part à la réponse de ces incompréhensions. De plus, des échanges de bons plans en termes d’accessoires et de matériels informatiques ont été au rendez-vous. Les connaisseurs ont dévoilé les endroits où ils achètent différents goodies ou divers outils. Ensuite, Nirina, une représentante du CNF a également pris part à l’intervention en parlant de son parcours dans le domaine informatique mais surtout de ses débuts dans l’utilisation de Linux. De plus, elle a également abordé la création de ce système d’exploitation depuis UNIX et durant le projet GNU. Ce fut une occasion pour les participants de connaitre, théoriquement, le concept de GNU/Linux et ils ont également appris beaucoup de choses sur les créateurs et les différentes étapes que ces derniers ont dû surmonter avant de créer la dernière version.

Des contraintes

A Madagascar, il n’existe pas encore d’institut ou de centre qui se focalise sur l’apprentissage du Linux. Les étudiants ne découvrent ce système d’exploitation que durant leurs cursus ou par des amis ou durant les stages qu’ils entreprennent. Cela est vraiment très dommage, parce que de nos jours, aucun parcours en informatique ne se focalise vraiment pas encore sur un seul domaine. De ce fait, les débutants doivent faire des recherches s’ils veulent manipuler facilement Linux depuis leurs ordinateurs. De plus, les certifications concernant la maitrise de Linux sont assez chères. En effet, d’après Nirina, même si le CNF a déjà organisé des examens en vue de l’obtention d’une certification ; peu sont les personnes qui en possèdent les moyens. De plus, si ces dernières ne suivent pas des formations détaillées ou un apprentissage basé sur GNU/Linux, ces examens pourraient être une perte pour eux. Cependant, les étudiants des établissements publics à Madagascar bénéficient quand même de réduction en étant en collaboration avec le CNF : ce sera ce dernier qui paiera la moitié des examens. Les certifications servent pour valider les compétences d’une personne et se font par niveau : niveau 1 ou Junior qui n’est valide que durant 3 ans, niveau 2 ou Intermédiaire qui n’est valide que durant 5 ans et niveau 3 ou Expert. Ces validités ont été mises en place parce que les connaissances doivent toujours être perfectionnées et les acquis se doivent d’êtretoujours pratiqués pour éviter les oublis.

Une fin enrichissante

Pour terminer la session de partage de Nirina, elle a donc abordé la politique de de l’Agence Universitaire de la Francophone ou AUF qui tente à aider les jeunes dans l’utilisation de Linux. L’AUF ne cesse d’organiser des ateliers, des conférences ou différentes activités qui pourraient subvenir aux besoins des étudiants et qui pourraient également les être très utiles. Ensuite, Ainasoa Michael Razafindrahaingo a continué avec une motivation des participants à être plus actifs dans le groupe, au sens du partage et d’échanges de connaissances et de compétences et à être toujours ouverts et curieux quand il s’agit de GNU/Linux ou autres domaines dans l’informatique. Avant de passer à l’install party, certains participants ont eu l’occasion de découvrir certains matériels du département informatique de l’AUF tandis que d’autres ont été obligés de partir à cause des études, de rendez-vous ou autres obligations. Et pour terminer la journée culturelle en informatique, une séance d’installation a pu ravir tous les passionnés qui sont restés. Que ce soient Linux ou encore Debian, ils ont pu acquérir les informations requises qui permettent d’installer facilement ces systèmes. De plus, ils ont profité du moment pour poser d’autres questions et pour faire amplement connaissance. Le prochain regroupement de ces  passionnés se fera l’année prochaine en 2018, il n’y a pas encore de date précise mais avec la collaboration du CNF, les organisateurs comptent mettre en place la communauté physique et active GTL ; et souhaite atteindre tous les objectifs qu’ils se sont fixés.

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